Le 6 mai 2012, le peuple s’est
exprimé dans les urnes pour se débarrasser de la présidence Sarkozy. Celui-ci
expliquait, au mois de mars de la même année, qu’il quitterait la scène
politique en cas d’échec. Aujourd’hui, la chaîne de télévision PUBLIQUE France 2
lui déroule le tapis rouge pour fêter son retour.
« Il va revenir », « Il
revient », « Il prépare son come-back »… Deux ans et demi
durant, les grands médias ont bruissé de ce désir à peine dissimulé, rumeurs et
petites phrases montant le silence de Sarkozy en mayonnaise. C’est finalement France
2 qui a remporté la palme de la servilité politique en invitant l’ex-président
mis en examen à s’exprimer au JT de 20 heures pendant plus de 40 minutes, sans contradicteurs. « Il est
revenu ! »
Le JT de France 2 s’est ainsi
chargé d’assurer la communication non pas du candidat à la future
présidentielle, mais du candidat à la direction d’un parti, l’UMP. Or, pour le
présentateur Laurent Delahousse, l’affaire est entendue : « Vous
allez probablement prendre la tête de l’UMP. » Le choix de France 2 est
fait. Monsieur Delahousse ne saurait s’embarrasser de contradiction ou de distance critique.
On peut certes penser ce que l’on
veut de Nicolas Sarkozy. Objectivement, son bilan cauchemardesque parle pour
lui. L’extrême droitisation de la droite, c’est lui. Qui d’autre, à part
Christine Boutin, pourrait insinuer sans sourciller que l’on a « instrumentalisé
les homosexuels contre les familles » ? France 2, en offrant sans
rougir – et sans esprit critique – une interminable tribune à un politicien
précédé par le bruit de ses casseroles, fait purement et simplement œuvre de
propagande. De subjectivité, de complicité. Le tout en se
vautrant dans l’argent du contribuable : c’est à cela que sert la
redevance audiovisuelle.
Sarkozy aurait pu être l’invité
de TF1 pendant un quart d’heure, cela n’aurait pas ému grand monde. Qu’une
chaîne publique nourrie par un impôt spécifique se permette de lui servir la
soupe trois quarts d’heure durant constitue une faute professionnelle et un
déni de démocratie.
Ainsi les médiacrates
pétrissent-ils de leurs petites mains perfides le paysage politique français.
Alain Juppé s’y complaît en parlant de « match » contre Sarkozy. Il ne
manque que le pop-corn. Le clou du spectacle, ce serait le duel tant attendu
droite VS extrême droite en 2017.
N’en déplaise à ces journalistes
dignes des grandes heures de l’ORTF, il existe une alternative à cette
confrontation qui priverait de voix des dizaines de millions de français, et
achèverait d’empuantir l’atmosphère de la Cinquième République.
Chiche ?
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Voilà qui me ravit ! Rien à ajouter. Je partage tout de suite...
RépondreSupprimerMerci !
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