La farce des "frondeurs" s’achève
sur cette piteuse débandade : l’abstention. Tartuffes et précieuses
ridicules ont choisi de flatter le gouvernement Valls en affichant une courageuse neutralité. Les bras croisés, refusant de prendre parti,
les donneurs de leçons qui houspillent le peuple abstentionniste ont montré un curieux exemple de dépolitisation. Incapables d’assumer leur opinion, que fabriquent-ils encore à
l’Assemblée ?
Soyons clairs : à l’heure où
toute la gauche souffre du désistement des électeurs, ce refus des prétendus "frondeurs" de condamner le gouvernement solférinien tient de la
faute professionnelle. Car qui est l’employeur de ces vaillants députés ?
Est-ce Valls ? Est-ce Hollande ? Est-ce le MEDEF ? Les députés
ont été élus par les CITOYENS, pour faire entendre la voix des citoyens. C’est
là le seul sens de leur mandat. Au lieu de quoi on assiste à du mauvais
théâtre, un spectacle de petits bourgeois boudeurs. La parole citoyenne n’est plus transmise.
Rassemblement à Paris le 26 août |
L’UMP, fort embarrassée de
voir les pantins du MEDEF appliquer une politique de droite, ne peut plus qu'utiliser les questions "sociétales" pour attiser la haine. La
majorité solférinienne se trouve certes affaiblie, mais Valls et Hollande ont
précédemment donné le ton : le gouvernement continuera ses inepties.
Quant au FN, il réclame à
grands cris la dissolution de l’Assemblée Nationale. C’est bien beau, mais une
telle dissolution – en plus de ramener la droite extrémisée au pouvoir – serait
une fois encore le fait du monarque et perpétuerait la 5ème
République nécrosée. Nous n’avons pas besoin que messire Hollande décide pour
nous. C’est au peuple, parce qu’il n’est plus représenté par personne au gouvernement
et à l’Assemblée, de décider du bouleversement des institutions permettant
l’instauration d’un référendum révocatoire d’urgence.
Aux citoyens de refaire irruption
sur la scène politique qui leur APPARTIENT.
Qu’importent les remaniements,
les dissolutions, les magouilles politiciennes qui ne font que prolonger l’agonie
de la 5ème République. Le pourrissement de ce régime
quasi-monarchique ronge l’espérance et gangrène la vie de tous les jours. Il
est plus qu’urgent d’aérer – et ce n’est pas un autre régime autoritaire
qui apportera de l’oxygène…
Emparons-nous des grands thèmes de la citoyenneté (Constituante,
représentativité, initiatives populaires, révocabilité, vote blanc, etc.),
mettons-les massivement sur la place publique… pour changer la chose publique (res publica).
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