Républix

mardi 16 septembre 2014

Après la farce de la "fronde", du sérieux



La farce des "frondeurs" s’achève sur cette piteuse débandade : l’abstention. Tartuffes et précieuses ridicules ont choisi de flatter le gouvernement Valls en affichant une courageuse neutralité. Les bras croisés, refusant de prendre parti, les donneurs de leçons qui houspillent le peuple abstentionniste ont montré un curieux exemple de dépolitisation. Incapables d’assumer leur opinion, que fabriquent-ils encore à l’Assemblée ?  

Soyons clairs : à l’heure où toute la gauche souffre du désistement des électeurs, ce refus des prétendus "frondeurs" de condamner le gouvernement solférinien tient de la faute professionnelle. Car qui est l’employeur de ces vaillants députés ? Est-ce Valls ? Est-ce Hollande ? Est-ce le MEDEF ? Les députés ont été élus par les CITOYENS, pour faire entendre la voix des citoyens. C’est là le seul sens de leur mandat. Au lieu de quoi on assiste à du mauvais théâtre, un spectacle de petits bourgeois boudeurs. La parole citoyenne n’est plus transmise

Rassemblement à Paris le 26 août

L’UMP, fort embarrassée de voir les pantins du MEDEF appliquer une politique de droite, ne peut plus qu'utiliser les questions "sociétales" pour attiser la haine. La majorité solférinienne se trouve certes affaiblie, mais Valls et Hollande ont précédemment donné le ton : le gouvernement continuera ses inepties. 

Quant au FN, il réclame à grands cris la dissolution de l’Assemblée Nationale. C’est bien beau, mais une telle dissolution – en plus de ramener la droite extrémisée au pouvoir – serait une fois encore le fait du monarque et perpétuerait la 5ème République nécrosée. Nous n’avons pas besoin que messire Hollande décide pour nous. C’est au peuple, parce qu’il n’est plus représenté par personne au gouvernement et à l’Assemblée, de décider du bouleversement des institutions permettant l’instauration d’un référendum révocatoire d’urgence. 

Aux citoyens de refaire irruption sur la scène politique qui leur APPARTIENT

Qu’importent les remaniements, les dissolutions, les magouilles politiciennes qui ne font que prolonger l’agonie de la 5ème République. Le pourrissement de ce régime quasi-monarchique ronge l’espérance et gangrène la vie de tous les jours. Il est plus qu’urgent d’aérer – et ce n’est pas un autre régime autoritaire qui apportera de l’oxygène… 

Emparons-nous des grands thèmes de la citoyenneté (Constituante, représentativité, initiatives populaires, révocabilité, vote blanc, etc.), mettons-les massivement sur la place publique… pour changer la chose publique (res publica).  


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